Courthézon possède l’un des plus beaux hôtels de ville de la région.
C’est en 1952 que la municipalité acquiert le château de Val Seille qui fut construit par un enfant du pays, Elie Dussaud, entrepreneur de travaux maritimes, dont la carrière exemplaire est liée à l’essor économique que connut la seconde moitié du XIXème siècle.
Son nom est associé à de grands travaux tels que Marseille, Port Saïd, Cherbourg, Smyrne, Suez, Gênes, Trieste etc…
Elie, en construisant le château entre 1866-1868, apporte un fleuron supplémentaire à un passé historique déjà riche.
Val Seille a toutes les apparences d’un château néo-renaissance, rare en Provence, s’inspirant d’édifices prestigieux tels que Chambord, Azay le Rideau ou Chenonceau.
Imitation de la première renaissance, mais traité avec la liberté et la fantaisie que se permet l’architecte du XIXème siècle, Louis Astric.
Le château est agrandi en 1892 sur sa façade postérieure sous la direction de l’architecte Gustave Mouries.
« La Galerie des Tableaux ou Palais des Arts » sert actuellement aux réunions du conseil municipal.
Elle comporte de nombreuses boiseries, des tableaux allégoriques, des portraits d’artistes et gens célèbres de l’époque.
Au plafond, Alfred Casile a représenté les ports illustrant les grands chantiers d’Elie Dussaud. La galerie est dans son esprit un véritable temple des arts où l’on peut lire sur la pierre et au travers des œuvres rassemblées un message sur l’art universel.
Dans la pensée d’Elie Dussaud, le Jardin d’Hiver, devient le symbole érigé entre le château et la galerie de tableaux, un univers de lumière et de nature avec des fleurs,des plantes exotiques et le chant léger de la cascade tombant de la rocaille.
A Val Seille, de grandes réjouissances, bals et réceptions, étaient organisés, excursions, parties de chasse se succédaient, les personnalités en vue étaient invitées. Le tableau que nous tentons de brosser d’Elie Dussaud ne serait pas complet si nous ne parlions pas de son action charitable.
C’est principalement Courthézon où il fut Maire de 1869 à 1874 qui bénéficiera de ses attentions et de ses bienfaits. Elie voulait laisser un souvenir impérissable de son passage, plus de cent ans après,
on peut admettre qu’il y est parvenu.